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Le commerce extérieur

Le commerce extérieur
Date de mise à jour : avril 2025 Nouvelles données prévues : 2026

Près de 61 milliards d’euros d’échanges avec l’étranger en 2024

Le continent européen, premier partenaire commercial de la région

En 2024, le commerce mondial aurait progressé de 1,4 %. Pour autant, le dynamisme commercial se serait essoufflé en fin d’année dans un contexte international toujours marqué par les conflits au Moyen Orient, en Ukraine et la perspective de la montée de droits de douanes, initiée par les Etats-Unis.

La région des Pays de la Loire réalise une excellente année avec des exportations en hausse de 6,1 %, la plus forte progression des 13 régions de France métropolitaine. Parallèlement, les importations en valeur reculent de 5 % dans un contexte de baisse des prix de l’énergie.

En 2024, les exportations des Pays de la Loire se montent à 27,1 milliards d’euros, soit 4,7 % des exportations françaises. Cette part est inférieure au poids de la région en France au regard des nombres d’habitants (5,9 %), d’emplois (5,9 %) ou de la richesse produite (5,1 % du PIB national). La région se positionne au 8e rang national, en progression de deux places par rapport à l’an passé.

Les importations régionales représentent 5,0 % des importations françaises.

Les flux commerciaux en Pays de la Loire
en 2024

Montant
millions €
Exportations27 102
Importations34 076
Solde commercial-6 973
Source : Douanes
© Airbus

En 2024, les échanges de biens en valeur se stabilisent dans la région (-0,4 %). Les exportations progressent nettement grâce au dynamisme des matériels de transport. Les importations sont en repli dans un contexte de baisse des cours du pétrole et des prix du gaz. Parallèlement, le cours de l’euro est stable vis-à-vis du dollar limitant ainsi l’inflation importée des biens achetés en dollars.


Comme les années précédentes, les flux de la région restent corrélés à l’activité du port de Nantes Saint-Nazaire et de la raffinerie Total. Les exportations sont particulièrement sensibles au plan de charge des Chantiers de l’Atlantique, compte tenu de la valeur des navires vendus, plus d’un milliard d’euros pour le dernier livré à la Royal Caribbean en juin 2024.

Depuis mai 2018 et l’ouverture de la ligne transocéanique Milk Run Atlantic qui permet le transport de colis aéronautiques d’Airbus entre les sites de Montoir-de-Bretagne et de Mobile (Alabama), Montoir-de-Bretagne est un hub incontournable dans la logistique internationale du groupe Airbus ce qui influence les exportations et donc le solde commercial de la région.

La Loire-Atlantique, moteur de la présence des départements à l’export

En 2024, le poids des flux de la Loire-Atlantique représente la moitié de ceux de la région. Cette performance s’explique notamment par la vente d’un navire par les Chantiers de l’Atlantique. La présence du port de Nantes Saint-Nazaire explique également la domination de la Loire-Atlantique dans la valeur des importations. Pour autant, de grandes entreprises réparties sur l’ensemble du territoire régional sont aussi des moteurs à l’export : Airbus, Vuitton, Chantiers de l’Atlantique, Longchamp, Manitou, Thales, Beneteau, Scania, Toyota, Renault, Fleury Michon, Pasquier, Bunge…

Les exportations dans les 5 départements ligériens

Montants exportés
millions €
Part dans
les exportations
régionales
Part dans
l’emploi total
régional
Loire-Atlantique13 55950,0  %41,2 %
Maine-et-Loire6 45923,8 %20,6 %
Mayenne1 7736,5 %7,6 %
Sarthe2 84410,5  %13,2 %
Vendée2 4679,1  %17,3 %
Source : Douanes

Une ETI sur deux présente à l’export en région

En Pays de la Loire, 5 510 entreprises de type Micro-PME-ETI sont présentes à l’export, soit :

  • Plus d’une ETI sur deux (54 %)
  • Plus d’une PME sur 5 (21 %)

Source : Insee, 2021, hors micro-entreprise

Part des PME/ETI présentes à l’export

Une France coupée en deux : les régions frontalières mieux positionnées à l’export que celles de l’ouest et du sud du pays

(hors micro-entreprise)

Source des données : Insee, ESANE, Lifi, Flores 2021

Quelques précautions avant d’analyser les données du commerce international des Pays de la Loire

Les données sur les importations et les exportations publiées par la Direction générale des douanes et droits indirects, à l’échelle de la région, doivent être interprétées avec précaution pour plusieurs raisons.

  1. Elles portent indifféremment sur des biens d’équipements ou de consommation (consommation finale) et des biens intermédiaires destinés à être réintroduits dans un processus de production.
    Conséquence de la fragmentation des processus de production à l’échelle internationale, les échanges de biens intermédiaires représentent désormais environ la moitié de l’ensemble des échanges commerciaux de la France. Le contenu en importations des exportations augmente au fur et à mesure de l’internationalisation de l’économie et notamment de la croissance des échanges intragroupes.
    En Pays de la Loire, une très large part des échanges du secteur aéronautique s’inscrit dans le cadre d’un processus de fabrication coordonné à l’échelle européenne voire mondiale notamment  entre les unités de production du groupe Airbus et ses fournisseurs et sous-traitants. Les tronçons d’avions produits dans les usines Airbus de Nantes et Saint-Nazaire sont envoyés à Hambourg ou Toulouse pour assemblage final. Dans ce dernier cas, les flux domestiques n’apparaissent pas dans les chiffres régionaux du commerce international.
  2. Les échanges sont décrits au lieu de destination ou au lieu de départ des marchandises, qui peut respectivement différer des lieux de consommation finale ou de production.
  3. Les résultats à l’échelle régionale dépendent non seulement des caractéristiques de la demande régionale et du tissu productif local mais aussi de la localisation géographique de la région (présence d’un port, région frontalière) ou de choix logistiques des entreprises (plateforme de distribution). Exemple : si le terminal de Montoir réceptionne à lui seul une grande partie des importations françaises d’aliments pour le bétail, il approvisionne tout l’ouest de la France et, plus largement, le territoire national.

Le solde commercial régional ne peut donc pas être interprété sans tenir compte de l’ensemble de ces éléments. Un déficit commercial n’est donc pas systématiquement lié à des performances médiocres des entreprises locales à l’international.