L’Intelligence Artificielle

D’après Marvin Minsky, l’un des fondateurs de l’Intelligence Artificielle (IA) : « L’IA consiste à faire faire à une machine ce que l’homme fait, moyennant une certaine intelligence ».
Autrement dit, il s’agit d’utiliser des machines, programmes informatiques ou logiciels pour réaliser des tâches de manière intelligente.

Si l’IA voit le jour dans les années 1950 grâce au mathématicien Alan Turing, elle se développe considérablement depuis une dizaine d’années. Une course mondiale à l’innovation est désormais en cours.

L’IA a pris une place essentielle dans le quotidien. Nous interagissons avec des IA, sans même nous en rendre compte : via des assistants vocaux intégrés (Alexia, Google, Amazon), à travers les objets connectés, la reconnaissance faciale, le service de navigation pour trouver une adresse, des services en ligne automatisés…

Le match  États-Unis – Chine

Les États-Unis dominent la recherche et le développement. Leur territoire abrite en effet les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) ainsi que de très nombreuses startups spécialisées dans le domaine de l’IA. Toutefois, la domination américaine est suivie de très près par la Chine et notamment par ses géants BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) qui ont su se développer. Par ailleurs, la Chine s’est impliquée dans le domaine de l’IA avec l’objectif d’être le premier centre d’innovation en IA d’ici 2030.

L’Europe en phase de rattrapage

Face à ces deux géants, l’Europe tente de rattraper son retard. Des pays comme la France, l’Espagne ou le Royaume-Uni montrent un volontarisme politique sur cette technologie. Ainsi, la stratégie France IA lancée le 20 janvier 2017 avait comme objectif de soutenir et fédérer les nombreuses initiatives émergentes en France pour définir une stratégie nationale concertée.

Pour les Français, l’IA a une image floue, incontournable et parfois menaçante. 2 salariés sur 3 aimeraient être davantage sensibilisés aux conséquences et applications de l’IA au travail.

En se projetant dans les cinq années à venir, deux tiers des salariés pensent que l’IA entraînera des répercussions positives sur le bien-être au travail et l’évolution professionnelle. Elle pourrait permettre de les soulager des tâches fastidieuses et chronophages. Toutefois, les salariés se méfient et pointent du doigt trois risques liés à l’IA : la surveillance dans l’entreprise, une déshumanisation du travail et la suppression des emplois.

De plus en plus d’associations et d’organismes internationaux se questionnent sur l’éthique et l’utilisation de cette technologie. Face à cette accélération, la Commission Européenne a publié le 21 avril 2021 son projet « AI Act », visant à faire de l’Europe le pôle mondial d’une IA digne de confiance.

L’objectif principal est de promouvoir le développement de l’IA dans l’ensemble de l’Union européenne, tout en faisant face aux risques potentiels pour la sécurité et les droits fondamentaux des citoyens dans certaines de ses applications.

Deux niveaux de formation sont requis :

• Acquisition de compétences techniques permettant l’application de l’IA. La rapidité d’évolution de cette technologie pourrait rendre les cursus de formation traditionnels inadaptés et requérir davantage de modularité et de réactivité.
• Accompagner les salariés impactés par l’automatisation. C’est aux organisations d’anticiper et de mettre en place la reconversion des salariés.